Dans les années 80, Jericoacoara, appelé « Jeri », n’était qu’un petit village de pêcheurs de l’état du Ceara dans le Nordeste du Brésil. Il est devenu depuis une des stations balnéaires les plus prisées du Brésil. Mais son accès difficile lui permet de rester malgré tout un endroit hors du temps.
Jericoacoara est un paradis pour les amoureux de nature et de plages.
En 2002, un parc national de 8850 hectares a été crée afin de protéger de la spéculation cette zone paradisiaque composée de plages immenses, de dunes dorées, de mangroves et de lagunes d’eau douce. Il n’y a pas de routes goudronnées pour atteindre Jeri et l’accès, limité aux seuls véhicules autorisés, se fait à travers les dunes. Après 4H de route et une demi-heure de pistes chaotiques sur la plage, nous arrivons enfin.
Au cours d’une escale à Fortaleza, j’ai eu l’occasion d’y passer 2 jours et j’ai eu un coup de coeur pour cet endroit. Nous logeons dans cette belle maison appartenant à un français installé là-bas depuis des années. Le matin, nous sommes allés prendre notre petit déjeuner dans la jolie Pousada da Renata.
Le village est composé de petites rues, plus ou moins larges, bordées d’échoppes et de restaurants. Pas un centimètre d’asphalte, du sable fin partout sur le sol jusque dans certains magasins. J’ai pris énormément de plaisir à marcher pieds nus toute la journée pendant 2 jours. Il n’y a pas non plus de lampadaires, la lune et les étoiles faisant office d’éclairage public…
Jericoacoara n’est pas très grand et on en a vite fait le tour. Mais le village a beaucoup de charme. C’est une palette de couleurs.
Vers 17H, la coutume est d’escalader la dune du Pôr do Sol à gauche de la plage principale, pour admirer le soleil plongeant dans la mer, point de vue unique au Brésil. Malheureusement, ce soir les nuages se sont invités au spectacle. Il est l’heure d’aller boire une coupe de champagne ou une caipirinha.
En fin d’après-midi, à l’extrémité de la rue principale, de nombreux étals de caipifrutas s’installent. Chacun prend son verre pour aller le boire sur la plage face au soleil couchant.
Le soir, la fête est partout avec des orchestres qui envahissent les rues. Les magasins restent ouverts jusqu’à 23h ou jusqu’au dernier client. La nuit à Jeri est belle.
Le lendemain matin, je pars faire mon jogging en escaladant la dune Morro do Serrote vers le phare de Jeri. Elle est recouverte d’une pelouse halophyte avec des vaches et des ânes qui se promènent. On se croirait en Normandie.
Je descends vers la plage où se situe la Pedra Furada. C’est une immense arche de pierre sculptée par l’action des vagues. En juillet, le soleil se couche exactement de l’autre côté du trou. A marée basse, on peut accéder à l’arche par la plage sans passer la dune où le chemin de descente est un peu dangereux.
Après un copieux petit déjeuner, nous partons en buggy à l’ouest vers la plage de Tatajuba. Et ce sont des kilomètres de plages et dunes géantes à perte de vue. C’est magnifique.
Nous traversons la rivière Guriu sur un radeau de fortune et arrivons à l’étrange Mangue Seco: la mangrove sèche. C’est une plage située à Guriu où la rivière rencontre la mer et forme une lagune de sel qui sert d’abri aux hippocampes. Un paysage d’arbres immenses et secs, avec de longues racines hors sol, qui apparait inhospitalier au premier coup d’oeil.
Après un peu plus d’une heure de buggy, nous atteignons le Lago Grande, une lagune d’eau douce autour de laquelle sont installés des restaurants avec les tables et les hamacs dans l’eau. Tout invite au farniente. C’est plutôt calme mais très rapidement, l’endroit va se remplir de touristes.
Notre déjeuner: des langoustes et des crevettes grillées accompagnées de légumes locaux. Simple mais délicieux.
Nous repartons traverser les immensités de sable et dunes.
Le ciel s’assombrit. Il pleut légèrement tandis que nous rentrons à Jericoacoara. Mais la nature nous offre ses paysages toujours aussi spectaculaires.
En fin de journée, après une dernière caipirinha sur la plage, nous quittons avec regret Jericoacoara.
Ces 2 jours à Jericoacoara ont été trop courts. Je suis tombée sous le charme de ce petit coin de Brésil. Je reviendrai, c’est sûr.
BLOC INFO OU RENSEIGNEMENTS PRATIQUES
RENSEIGNEMENTS PRATIQUES
Contrairement à d’autres villes du Brésil, Jericoacoara est une ville sûre et calme. Elle se situe à 300 kms de Fortaleza. Il y fait beau et chaud toute l’année. La meilleure période pour y aller s’étend de juillet à décembre: il ne pleut presque pas et les alizés soufflent de façon régulière pour les véliplanchistes et les kitesurfeurs. Janvier et février sont les mois les plus chauds avec le plus de moustiques. La haute saison va d’octobre à décembre.
Pour y accéder, il faut compter un peu plus de 4 heures de route avant d’arriver dans la petite ville de Préa où les chauffeurs de 4X4 dégonflent les pneus pour aborder les derniers 20 kms de pistes sableuses. Il existe plusieurs sociétés qui proposent un service de transport en 4X4 depuis un hôtel ou l’aéroport de Fortaleza. Les passagers des autres véhicules doivent laisser leur voiture au parking à l’entrée du village puis emprunter des « jardineiras », genre d’autobus municipaux ouverts sur les côtés. La compagnie de bus Fretcar propose des départs depuis Fortaleza. Il faut compter 6 heures de route plus une heure de jardineira.
Depuis 2017, un aéroport relie Jericoacoara aux plus grandes villes du Brésil: Rio, Sao Paulo ou Brasilia.
Pour l’hébergement, il existe une multitude de pousadas ou de petits hotels du plus simple au plus sophistiqué. Et pour déjeuner ou diner, le choix ne manque pas. Les restaurants sont nombreux et offrent une cuisine locale ou internationale pour un prix abordable.
Depuis septembre 2017, tous les visiteurs de Jericoacoara doivent s’acquitter d’une taxe de séjour de 5,00 R$ par jour. On peut la régler soit par avance sur le site de la mairie, soit directement à l’entrée du village. Il peut y avoir la queue suivant la saison.
Il n’y a pas de banques ou de distributeurs à Jeri. Mais la plupart des établissements acceptent les cartes de crédit.
Un grand merci à Maxime Westman, un jeune français installé là-bas qui nous a organisé tout le séjour au pied levé. Vous pouvez le joindre par WhatsApp: +55 88981077719 ou par mail: casamartinajericoacoara@gmail.com.
2 commentaires
C’est superbe, envie d’y aller c’est sur !
Je suis allé si souvent au Brésil mais jamais dans cet extraordinaire petite ville.
Bonjour Anne
Magnifique
Merci pour tes infos
Peux tu me donner le contact du français qui t’a logé ou une posada que tu recommandes
J’ai l’intention de découvrir ce petit paradis très vite
Maika